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APS ou structuration alternative des cabinets comptables : opportunité stratégique ou mutation sous contrainte ?
PREMIUM Articles - 08 mai 2025 écrit par Commentaire
Commentaire
Alors que l’investissement en capital-investissement (private equity, ou PE) transforme actuellement profondément le paysage de la profession comptable aux États-Unis, un terme revient sans cesse dans les discussions : la structure alternative de pratique (APS – Alternative Practice Structure). Pourtant, bien que ce concept gagne rapidement en visibilité, il demeure encore mal compris et source d’interrogation pour des cabinets européens. Décryptage d’un modèle qui redéfinit les frontières du cabinet traditionnel.
Un modèle ancien devenu incontournable
Contrairement à ce que laisse penser son actuelle popularité dans la financiarisation de la profession comptable américaine, la structure alternative de pratique n’est pas une innovation récente. Elle remonte aux années 1990, avec notamment le cas emblématique de CBIZ, pionnier en la matière.
Ce modèle repose sur la séparation juridique entre deux entités : l’une dédiée aux missions d’audit (attest services), l’autre aux activités non réglementées, comme le conseil, la fiscalité ou encore la gestion administrative. Pourquoi cette séparation ? Essentiellement pour répondre aux contraintes réglementaires qui interdisent ou limitent l’entrée d’investisseurs non experts-comptables dans les structures d’audit et d’émission d’opinion.
L’APS offre ainsi un mécanisme légal permettant à des capitaux extérieurs d’intégrer le cabinet, tout en respectant les règles d’indépendance et de gouvernance.
Une implémentation juridique rigoureuse
Mettre en œuvre une APS ne se résume pas à un changement d’étiquette. C’est une refonte profonde de la structure juridique et opérationnelle du cabinet. Elle implique la création de deux entités distinctes, avec des identifiants fiscaux séparés, des comptes bancaires autonomes, des gouvernances d.....
Ecrit par LPC - 08 mai 2025